La situation belge - AFP - La Croix

Publié le par Le Rattachiste

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Le Premier ministre pressenti en Belgique, le socialiste francophone Elio Di Rupo, lancera vendredi les ultimes négociations pour la formation d'un gouvernement, dont ne feront partie ni les indépendantistes flamands de la N-VA, première formation du pays, ni les écologistes.

"Les conditions internationales, financières et sociales appellent les responsables politiques à former d'urgence un gouvernement. Il y a en effet urgence à prendre à bras le corps les dossiers socio-économiques et à confectionner le budget 2012", indique dans un communiqué le chef du PS belge, désigné en mai par le roi Albert II pour former le prochain gouvernement.   Les partis espèrent pouvoir conclure début novembre, alors que le pays est géré par un gouvernement en "affaires courantes" depuis la chute du Premier ministre Yves Leterme fin avril 2010.   Six partis prendront part à ces discussions: les socialistes, les libéraux et les centristes/chrétiens-démocrates, tantflamands que francophones.

Sans surprise, le grand absent sera la Nouvelle Alliance flamande (N-VA) de Bart De Wever, qui avait gagné les dernières élections le 13 juin 2010, en remportant 28,2% des suffrages en Flandre.   La N-VA avait en fait opté pour l'opposition dès juillet en quittant la table des négociations sur une réforme des institutions belges.  Huit partis avaient donc poursuivi les discussions sous la houlette d'Elio Di Rupo, qui a fini par engranger un important succès la semaine dernière en leur faisant approuver un texte accordant une plus large autonomie aux régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles).  Ces derniers jours, les libéraux et chrétiens-démocrates flamands ont brisé l'union des huit partis en mettant leur veto à la présence dans la future coalition du parti écologiste flamand Groen, de crainte que le futur gouvernement ne soit trop orienté à gauche.  Une décentralisation toujours jugée insuffisante par la NV-A de Bart De Wever, qui continue d'être plébiscité dans les sondages.  Ceux ci lui accordent plus de 35% des intentions de voté côté néerlandophone.  Les verts francophones d'Ecolo ayant lié leur sort à celui de leurs homologues flamands se retrouveront à leurs côtés dans l'opposition.

Ce gouvernement n'aura "pas de légitimité démocratique en Flandre", a immédiatement réagi Bart De Wever, qui prône l'indépendance à terme de la Flandre.   La future coalition ne devrait recevoir le soutien que de 43 des 88 députés néerlandophones au Parlement fédéral, soit 49% des élus flamands, alors que 50 des 62 députés francophones devraient lui accorder leur confiance, a-t-il calculé.   "Les Flamands constituent la majorité des habitants de ce pays (60% des 10,5 millions de Belges, NDLR) et paient la part du lion de tous les impôts, mais ils seront bientôt à nouveau dirigés par un gouvernement dominé par les francophones (40%)", a vitupéré M. De Wever.   Celui-ci a annoncé récemment qu'il n'appellerait jamais Elio Di Rupo "Monsieur le Premier ministre" si son gouvernement n'était pas soutenu par une majorité d'élus flamands

 

Source: http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Belgique-ultimes-tractations-pour-la-formation-d-un-gouvernement-_NG_-2011-10-13-722773

 

Commentaire du Rattachiste:

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Bon article du Journal La Croix (France).  Il résume assez bien la situation à la date du 13/10/2011. Elio Di Rupo a vendu les francophones aux flamands pour un poste de 1er du pays et l'avenir le montrera rapidement, il ne tiendra pas la longueur d'autant que le pays est face à une crise économique grave comme tous les pays d'Europe Occidentale de l'Union.   Les flamands reviendront à la charge bien avant la fin de la législature complète soit 5 ans.   Et en 5 ans, il peut s'en passer des choses ... 

Publié dans Politique

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